Édito Michaël Levy
Hanouka

Nos Sages ont beaucoup écrit sur l’éclairage de la Ménora : Quelles huiles utiliser, où placer la Ménora, et de quels matériaux nous devrions façonner la Ménora? Une leçon trouvée (Mishna Sofrim 20:3) concerne le type de Ménora à utiliser : Il est interdit d’utiliser une vieille lampe. “Ancien”, selon la plupart des commentateurs, signifie dans un état qui rend la Ménora peu attrayante, comme la faïence usagée et non émaillée. L’allumage de la Ménora est une Mitsva de célébration et doit donc être exécutée de manière respectueuse et honorable. L’utilisation d’une Ménora ancienne et peu attrayante n’accorde pas à cette Mitsva le respect qui lui est dû.

 

Le B’né Issah’ar a une autre explication de l’interdiction d’utiliser une vieille Ménora, sur un plan allégorique. La nation d’Israël a été le bénéficiaire reconnaissant de nombreux miracles de D’. Pour le chef Yehoshoua seul, le soleil s’est arrêté pendant une bataille et les murs de Jéricho sont tombés. De toute évidence, nous ne commémorons pas tous ces événements miraculeux pendant des générations comme des jours particuliers. Cependant, nous commémorons les miracles lors de deux fêtes qui ne sont pas mentionnées dans la Torah : H’anoucca et Pourim. Il existe différents types de miracles. Pour certains, la “lumière de D’” qui est évidente lorsqu’un miracle se produit n’apparaît qu’à ce moment précis. Cependant, D’ accomplit quelques miracles avec un niveau d’affection supplémentaire pour la nation d’Israël. La “lumière de D’” émanant de ces miracles n’apparaît pas seulement au moment de l’apparition du miracle. Elle se manifeste chaque année, lors de l’anniversaire du miracle. Ces miracles sont commémorés comme des jours de fête.

 

La Méguila Esther, qui est lue pendant la fête de Pourim, est accompagnée de son propre ensemble de lois et de coutumes pertinentes. L’une de ces lois est que nous ne pouvons pas lire la Méguila à l’envers. Cette loi, expliquée allégoriquement, est que nous ne pouvons pas lire la Méguila en regardant uniquement vers le passé. Nous ne pouvons pas lire la Méguila comme une simple récitation d’événements d’il y a longtemps, une sorte de leçon d’histoire. Quand on lit la Méguila, il faut reconnaître que chaque année, Pourim et les miracles qu’elle célèbre sont pertinents à notre époque. La présence de D’, Sa lumière, est apparente à Pourim, chaque année. Si l’on lit la Méguila sans la rendre pertinente à notre époque, en la considérant simplement comme une histoire des temps anciens, on ne peut pas accomplir la Mitsva de lire la Méguila.

 

H’anoucca n’a pas de Méguila lue le jour férié détaillant les événements qui ont conduit au miracle. H’anoucca a simplement l’allumage de la Ménora. Les lumières commémorent les miracles qui se sont produits aux Maccabim : qu’un petit flacon d’huile a duré huit jours, et qu’ils ont été victorieux dans leurs batailles avec les Syro-Grecs. Si l’on allume une «vieille Ménora», un éclairage considéré comme un autre rituel désuet commémorant certains événements anciens, l’éclairage est inapproprié. L’éclairage de la Ménora doit être fait dans la perspective que la main de D’ vue au moment du miracle de ‘Hanoucca est également vue aujourd’hui. La lumière de D’ brille dans le monde aujourd’hui comme elle le faisait au temps des Maccabim. L’éclairage doit être un éclairage du présent, un « nouvel » éclairage, pas un éclairage du passé, un « ancien » éclairage.

 

Pourquoi ces deux fêtes, Pourim et H’anoucca, sont-elles célébrées de nos jours ? Pourquoi les miracles de ces fêtes étaient-ils si spéciaux que la lumière de D’ vue en conjonction avec ces miracles est encore vue aujourd’hui ? Le Mishna Beroura (670:2:6) explique la différence entre Pourim et H’anouccah. Par Pourim, le décret contre le peuple juif était pour la destruction physique de la nation entière. Cependant, la nation s’est rassemblée pour prier, étudier et se repentir et ils ont donc été épargnés. À H’anoucca, il y a eu des persécutions physiques. Cependant, le but de cette persécution était de faire pression sur le peuple juif pour qu’il renonce au judaïsme en faveur de la religion prônée par les Grecs. Si les gens avaient succombé à la pression, la persécution aurait cessé. Cependant, les gens se sont battus pour leur religion et ont gagné. Ces deux fêtes représentent deux types différents de salut : la destruction physique contrecarrée par des efforts spirituels et la destruction spirituelle contrecarrée par des efforts physiques. La main de D’ était évidente dans les deux types de salut, et est évidente à chaque génération lorsque le peuple juif est confronté à des persécutions spirituelles et physiques. Ces deux fêtes représentent deux types de danger différents auxquels le peuple juif a été confronté. Ils représentent deux types différents de gestion de ces dangers. Et dans les deux cas, parce que le dévouement du peuple juif à D’ était inébranlable, Sa lumière était évidente et nous, par des miracles, avons été sauvés.

Aujourd’hui, et à chaque génération, le peuple juif est confronté à des épreuves et des tribulations. H’anoucca et Pourim sont des leçons vivantes que nous pouvons et que nous persévérerons. D’ est avec nous et Son aide divine est à venir. Aux deux fêtes, il faut faire le lien entre l’histoire de la fête et son application actuelle. Nous devons noter que la lumière de D’ qui brillait aux jours de H’anoucca et de Pourim brille encore aujourd’hui. Nous devons allumer une nouvelle Menora et lire la Méguila en avant. Une « vieille » Menora et des lectures « à l’envers » de la Méguila ne fonctionnent tout simplement pas. Puisse la lumière de nos nouvelles Menorot briller avec éclat sur toute la nation cette année !

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